lundi 13 avril 2015, par
L’Union Syndicale de la Psychiatrie, réunie en congrès à Marseille les 27, 28 et 29 mars 2015, rappelle que le soin en psychiatrie est basé sur la relation, la rencontre entre sujets, l’appréhension de la personne dans sa globalité, dans son histoire, dans son contexte.
Ce soin nécessite un travail d’équipe, une élaboration collective des ressentis de chacun.
Ce soin nécessite du temps, d’être posé dans le temps, sans être pressé par des nécessités gestionnaires.
Ce soin est incompatible avec les nouvelles pratiques, le plus souvent informatiques, des consignes et protocoles, à appliquer dans des circonstances prédéterminées, réduisant les soignants à des exécutants-instruments.
L’écran est réducteur et individualiste, il ne doit pas se substituer à l’échange direct entre personnes.
La formation et la transmission doivent permettre aux soignants de garder une distance critique, une capacité à penser.
Le temps à penser, individuel et collectif, doit être préservé, voire restitué (temps de transmission, réunions...).