congrès des 24, 25 et 26 mars 2000 à Paris : Du consensus mou au dissensus dur – pour une nouvelle radicalité en psychiatrie

ARGUMENT « Le consensus a été inventé pour que les imbéciles se sentent moins seuls ». Un seul argument prévaut : la modernité, la nécessaire évolution du monde et notamment les nécessités économiques. Tous les discours deviennent équivalents, les théories sous-jacentes sont ignorées pour aboutir au mensonge épistémologique de l’a-théorisme de certaine nosographie. Progressivement, l’économie de marché dicte la politique de santé. Si nous ne pouvons nier la réalité économique, nous pouvons nous interroger sur la facilité avec laquelle les psychiatres acceptent, voire anticipent, une telle évolution. Fatum ? Devons-nous nous résigner ? Il est temps de sortir de cette torpeur ambiante de la réflexion ! Pour cela, la radicalité s’impose : revenir aux débats d’idées, rechercher l’essentiel, exprimer des idées, y croire et aller jusqu’au bout de leur mise en pratiques. Nous pouvons encore conceptualiser les orientations thérapeutiques de la politique de santé. Cette volonté de résistance à l’écrasement de la pensée animera le congrès de cette année qui, réalisant une décision du congrès de l’année dernière, sera essentiellement consacré à la rédaction d’un « manifeste radical » reprenant nos idées et conceptions.

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