L’Express : Le palmarès 2015-2016 des hôpitaux et cliniques

Ce Palmarès des hôpitaux et cliniques est le premier classement fondé sur les données d’hospitalisation de l’année 2014, disponibles seulement depuis l’été dernier. Il est aussi le seul à prendre en compte tant le public que le privé dans les mêmes tableaux, de manière à se placer dans la logique de nos lecteurs.

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Dans le choix des indicateurs, nous avons privilégié, pathologie par pathologie, ceux qui étaient les plus significatifs de l’innovation médicale, comme la coelioscopie, la chirurgie ambulatoire, ou encore des actes phares, correspondant à de nouvelles techniques permettant d’éviter des actes lourds. La note globale résulte de la combinaison d’une dizaine d’indicateurs, dont :
Volume d’activité : nombre de séjours et valeur des soins selon une tarification unique par groupe homogène de séjours (GHS). Le volume d’activité a été plafonné, car, au-delà d’un certain niveau d’activité, la quantité ne constitue plus un bonus pour la qualité.
Durée moyenne de séjour (DMSHC) : la durée d’hospitalisation a été calculée pour les hospitalisations complètes. A GHS identique, les établissements les plus organisés enregistrent les DMS les plus courtes.

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Part de l’ambulatoire : fréquence des malades hospitalisés sans nuitée dans l’établissement. Ce mode d’hospitalisation est particulièrement adapté à certaines prises en charge. Pour certaines pathologies sans ambulatoire, on a tenu compte des séjours de un ou deux jours d’hospitalisation.
Part de la chirurgie : c’est la part relative de la chirurgie dans la prise en charge globale au sein de la spécialité.
Part de la coelioscopie : c’est la fréquence des interventions chirurgicales se réalisant à travers de petites incisions grâce à des instruments miniatures.
Diversité : c’est l’éventail de cas traités au sein d’une spécialité, aussi appelé « case mix ».
Complexité (ou gravité) : elle est fonction de la présence de polypathologies, de complications ou d’un âge avancé.
Lourdeur : elle est appréciée en fonction du niveau de ressources consommées (équipements, personnels…).

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Notoriété et Attractivité : elles sont fondées sur les distances séparant le malade de l’établissement. L’attractivité est appréciée selon la part de malades venant d’une zone géographique située au-delà de 50 kilomètres. La notoriété rend compte de l’éloignement progressif des malades : plus ils viennent de loin, plus la notoriété de l’établissement est importante.
Actes phares : ce sont les actes sélectionnés avec nos experts, représentatifs de l’activité des services de pointe.
Parmi les biais qui nous échappent, nous nous devons de citer :
– la qualité du codage des données médicales, forcément variable d’un établissement à un autre.
– l’importance des consultations externes par rapport à l’ambulatoire (hors chirurgie).- la méconnaissance du nombre de chirurgiens par spécialité.- l’implication des équipes dans la recherche médicale.

Du fait de ces biais et malgré les conseils des experts à qui nous faisons appel, on se doit de prévenir le lecteur que ce classement n’est qu’indicatif : une dixième place vaut largement une première.