Dépêche APM du 17/01/18 : L’Union syndicale de la psychiatrie adresse ses voeux et regrets à Agnès Buzyn

L’Union syndicale de la psychiatrie adresse ses voeux et regrets à Agnès Buzyn
PARIS, 17 janvier 2018 (APMnews) – L’Union syndicale de la psychiatrie (USP) a rendu publique mardi une « lettre ouverte » à la ministre des solidarités et de la santé dans laquelle elle soutient la volonté de réforme de cette dernière mais regrette de ne pas avoir été reçue au ministère avec les autres acteurs de la psychiatrie en décembre.

Dans cette lettre signée du président, Pascal Boissel, et du vice-président, Pierre Paresys, l’USP dit se « réjouir » des propos de la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, sur la « nécessité d’inventer un nouveau modèle de financement de l’hôpital » (cf. dépêche du 12/01/2018 à 10:06). « L’USP apporte à cet effet ses voeux de réussite à Mme la ministre et s’associe à la démarche, notamment pour la psychiatrie », dit l’organisation.

En revanche, elle regrette que la ministre ait « choisi ses représentants de la psychiatrie et n’a pas invité l’USP à la réunion du 18 décembre au ministère ». Lors de cette réunion, Agnès Buzyn avait demandé aux acteurs de la psychiatrie de lui proposer des idées concrètes pour améliorer l’accès aux soins, rappelle-t-on (cf. dépêche du 20/12/2017 à 12:49).

« Madame Buzyn s’est ainsi privée de nos remarques, notamment sur le budget de la psychiatrie où nous ne saurions nous contenter d’un simple dégel notamment partiel (comme si nous étions habitués à ce dépouillement annuel effectué par les ARS), voire total », ajoutent les signataires. « Il s’agit pour nous de la définition d’un budget de la psychiatrie, mais surtout d’exiger l’abandon immédiat de toute référence à la valorisation à l’activité qui provoque des dégâts plus importants encore que la tarification à l’activité tant le travail en psychiatrie notamment celui de l’écoute, est incompatible avec ces orientations ».

Dans ce courrier, l’USP aborde également la « question sécuritaire ». Elle se félicite que la ministre se soit « courageusement positionnée contre une probable nouvelle emprise du ministère de l’intérieur sur les agences régionales de santé, une nouvelle volonté d’instrumentalisation de la psychiatrie ». Elle fait référence à la consigne de l’agence de Provence-Alpes-Côte d’Azur sur les patients en situation irrégulière hospitalisés sous contrainte qui avait été dénoncée par l’USP ainsi que le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH), rappelle-t-on (cf. dépêche du 04/01/2018 à 13:04).