Une rentrée animée pour sauver les institutions psychiatriques

L’USP a soutenu et soutient les mouvements de grève de défense de l’hôpital public psychiatrique. L’enjeu de ces luttes est que l’hôpital reste ou redevienne réellement soignant, que les moyens matériels pour ce faire soient obtenus. Aujourd’hui, l’USP soutient les personnels d’Amiens et de Toulouse, qui sont en grève prolongée, et ceux de Ville-Evrard en région parisienne qui entrent en lutte. Nous sommes avec eux, solidaires, et dans l’action : – contre la volonté de la politique de la présidence actuelle et de son gouvernement de réduire le fonctionnement hospitalier à une rentabilité, à un partage des dépouilles du public au profit du privé, tant à l’hôpital que dans les dispositifs du secteur psychiatrique ; – contre la limite d’une durée de soins qui, au mieux, ne permet qu’un rafistolage symptomatique, à coups de prescriptions médicamenteuses ; – pour des soins qui permettent au patient d’élucider ses symptômes et d’accéder à un statut de sujet de droit commun. Partout en France, la réduction de personnel et la fermeture de services et de structures créent une situation d’abandon dramatique de la psychiatrie publique avec des prises en charge a minima et une gestion restrictive des effectifs soignants. L’hôpital ne peut être ni une entreprise ni une zone de garde à vue prolongée ! Une autre psychiatrie est possible, elle est à réinventer. Pascal Boissel, Président de l’USP Jean-Pierre Martin, membre du CN

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