Mission flash psychiatrie : encore raté !

Comme Madame Buzyn et, plus généralement le pouvoir en place, Mme Wonner développe une bonne capacité à faire des constats, voire même parfois une analyse. Elles font en effet un constat unanime : la psychiatrie hospitalière est à la fois sous-financée et mal financée (Communication – Mission flash sur le financement de la psychiatrie)… une réforme nécessaire et urgente. Mais l’incapacité à revoir les orientations reste toutefois la règle et la députée s’empêtre dans ses propres contradictions. Dans le même chapitre nous trouvons : « Il ne s’agit absolument pas s’orienter vers la tarification à l’activité, qui ne correspond pas à la spécificité de la psychiatrie » et, quelques lignes plus loin : « prendre en compte l’activité et financer l’innovation ». La productivité, le marketing, l’innovation restent au service du modèle unique défendu par Mme Buzyn (communiqué Buzyn, feuille de déroute de la psychiatrie). Pour lutter contre la perte de sens le sens unique (communiqué Laissons à Agnès Buzyn l’austérité hivernale et mettons le cap vers le printemps de la psychiatrie) : non à la « HAS-isation », la standardisation, non aux compartiments de Mme Wonner qui visent à imposer un modèle et à la dictature comptable ! Non à la course à l’acte ou aux indicateurs, nous refusons de brasser de l’air dans une course au budget (communiqué Le monde de la santé selon Macron est un monde en ruine). Les équipes de secteur ont besoin de confiance, d’indépendance et de lisibilité sur la durée. Toujours rien de nouveau sur la violence de cette politique qui augmente la souffrance de la population notamment au travail. Oui à un changement de politique protégeant les populations. Oui à l’abandon du choc de précarité (communiqué Non à la dictature comptable !), de la politique du bouc émissaire (Panne d’algorithme : Macronie suite et fin ?) qui impose justice fiscale et meilleure répartition des richesses au bénéfice des plus démunis et du financement des services publics. Les indicateurs doivent concerner l’amélioration de la qualité de vie, l’évolution du chômage, des salaires, des arrêts maladie (notamment liés à la souffrance au travail, indicateur des entreprises maltraitantes), du niveau d’invalidation etc. et l’accessibilité à des soins psychiques de qualité pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire, mission première du service public de psychiatrie. L’USP renouvelle son appel à soutenir toute lutte ou mouvement non violent et non fascisant permettant de mettre fin à cette politique (communiqué Redonnez-nous un(e) ministre de la Santé !). C’était pourquoi nous étions dans la rue le 22 janvier, c’est pourquoi nous nous préparons à y retourner. … L’« urgence psychiatrique » c’est d’inventer partout mille printemps de la psychiatrie ! Pascal Boissel, président Pierre Paresys et Philippe Gasser, vice-présidents

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