Urgence, vous avez dit urgence(s) ?

Alors que les urgences des hôpitaux sont plus que jamais saturées en cet été de canicule, l’urgence, pour M. Bayrou et son gouvernement, semble de faire l’économie de plus de 43 milliards sur le budget de la nation en ciblant principalement les « dépenses publiques », c’est-à-dire les moyens qui assurent le fonctionnement des services publics !

Outre le recul sur les acquis sociaux (droit du travail, congés, retraites…) , le secteur de la santé n’est pas épargné : « limitation » des arrêts de travail, avec culpabilisation des patients et des médecins – de plus en plus sous contrôle -, doublement des franchises sur les médicaments et les actes médicaux, restriction des prise en charge en ALD et des transports sanitaires, augmentation toujours croissante du reste à charge, précarisant ainsi encore plus les populations vulnérables et rendant toujours plus difficile un accès aux soins déjà très compromis, alors que le président Macron réaffirme son attachement à l’égalité des soins sur le territoire et déclare lutter contre les déserts médicaux !!

Le PLFSS à venir risque sans doute d’entériner la régression proportionnelle du budget des hôpitaux alors que ceux-ci confinent aux limites de leur fonctionnement en moyens humains et matériels… Et, pour la psychiatrie, que penser de la « grande cause nationale » de la santé mentale qui n’accouche que de mesures faméliques, alors que les objectifs annoncés par le ministère de la Santé (prévention, accompagnement, accès aux soins psychiques, accompagnements spécifiques) demeurent au catalogue des vœux pieux ??

Pour ces raisons, l’USP s’associe aux actions et mouvements de grève du 10 septembre et appelle ses adhérents et sympathisants à rejoindre localement et nationalement les actions prévues ce jour-là.

Charles-Olivier PONS, président

Philippe GASSER, membre du Conseil national

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